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laus, laudis f. (substantif)
4.1. Résumé : exemples
A. « Eloge, louange »
*Cypr. //Ep. // 78, 2, 1 : [//…//]//ut // [//…//]//secundum latitudinem eius // (= //pectus//) //nobis **laudes** de eo **diceres**, non quantum nos meremur audire, sed quantum tu potes dicere.// \\ « Ton cœur nous **louait** de son abondance, non comme nous méritons de l’entendre, mais comme tu sais le dire. »
- Hor. P. 281-282 :
Successit uetus his comoedia, non sine multa
laude […]
« Après eux [les auteurs tragiques] parut la comédie ancienne, non sans beaucoup d’applaudissements. »
B. « titre de louange, mérite »
- Cic. De orat. 3, 53 : […]ii sunt in eo genere laudandi laudis, quod ego aptum et congruens nomino.
« Il méritera d’être loué pour ce genre de mérite, que j’appelle de justesse et de convenance. » (trad. Ed. Courbaud)
- Lucan. 4, 479-483 :
[…] nec gloria leti
inferior, iuuenes, admoto occurrere fato.
Omnibus incerto uenturae tempore uitae
par animi laus est et quos speraueris annos
perdere et extremae momentum abrumpere lucis.
« […] pour la mort, ce n’est pas un titre de gloire (gloria ) amoindri, guerriers, que de courir au devant d’un destin qui menace. Chez tous, dans l’incertitude de l’avenir, l’âme a le même mérite (laus ), que l’on renonce aux années espérées ou que l’on accélère le moment de la dernière heure. »
- Cic. Fin. 3, 46 : […] si cothurni laus illa esset, ad pedem apte conuenire […].
« […] si, <disent-ils>, le mérite du cothurne consistait à s’adapter exactement à la mesure du pied […]. » (traduction J. Martha, 1930, CUF)
- Cic. De orat. 1, 8 : […]cum aliis studiis […]magis hanc dicendi rationem quam cum imperatoris laude aut cum boni senatoris prudentia comparandam.
« […] l’on doit comparer l’éloquence plutôt avec d’autres études […] qu’avec le talent d’un général ou les lumières d’un sénateur […]. »
- Cic. Fin. 1, 54 : Quodsi ne ipsarum quidem uirtutum laus […]reperire exitum potest, nisi derigatur ad uoluptatem […].
« Si le mérite des uirtutes mêmes ne peut trouver son aboutissement qu’en étant dirigé vers le plaisir ? […].»
- Sen. Ep. 95, 40 : […] non in facto laus est, sed in eo quemadmodum fiat.
« […] le mérite ne consiste pas proprement dans l’action, mais dans la manière de l’accomplir. » (traduction H. Noblot, 1962, CUF)
C. « Gloire »
- Labérius, Com. frg. ², IV, 84 (Ribbeck) : Laus nomine gloria alescit
« la laus quand elle s’accroît prend le nom de gloria. »
- Cic. Manil. 64 : Difficile est in Asia, Cilicia, Syria regnisque interiorum nationum ita uersari nostrum imperatorem ut nihil aliud nisi de hoste ac de laude cogitet :
« Il est difficile qu’en Asie, en Cilicie, en Syrie et dans les royaumes de l’intérieur, un général de chez nous ne soit occupé que de l’ennemi et de la gloire. » (traduction A. Boulanger, 1929, CUF).
- Cic. Att. 5, 14, 2 (CUF, t. 3 n° 203) : spero meos omnis seruire laudi meae .
« J’espère que tous mes gens sont dévoués à ma gloire. » (traduction L.-A. Constans, 1950, CUF)
- Virg. En. 5, 137-138 :
intenti exspectant signum, exsultantiaque haurit
corda pauor pulsans laudumque arrecta cupido.
« Tous tendus, ils guettent le signal ; les cœurs bondissent, l’angoisse qui les fait battre, le désir passionné de la gloire les vident de leur sang. » (traduction J. Perret, 1971, CUF).
- Q. Cic.Com. Pet. 2 : Nominis nouitatem dicendi gloria maxime subleuabis […].Quamobrem quoniam ab hac laude proficisceris et quicquid es ex hoc es, ita paratus ad dicendum uenito quasi […].
« La nouveauté de ton nom, tu y remédieras principalement par ta gloire d’orateur […] Puisque donc cette gloire d’orateur est ton tremplin, que tout ce que tu es, tu le lui dois, présente-toi pour parler avec une préparation aussi parfaite que […]. » (traduction L.-A. Constans, 1934, CUF, Correspondance t. 1)
D. « Estime »
- Q. Cic. Com. Pet. 38 : Praeterea magnam affert laudem et summam dignitatem, si ii tecum erunt qui a te defensi et qui per te seruati ac iudiciis liberati sunt.
« C’est une source de grande estime et de très haute dignité que d’avoir avec toi ceux que tu as défendus et qui te doivent leur salut, leur acquittement. » (traduction L.-A. Constans, 1934, CUF, modifiée)
- Cic. Balb. 63 : quid enim est cur non potius ad summam laudem huic (= Balbo) quam ad minimam fraudem Caesaris familiaritas ualere debeat ?
« Pourquoi donc en effet l’intimité de César n’apporterait-elle pas à Balbus le plus grand éloge […] » ou « […] la plus grande considération plutôt que le moindre dommage ? »
E. « Personne à l’évidence remarquable »
- Ov. Pont. 4, 6, 9-10 : Certus eras pro me, Fabiae laus, Maxime, gentis,
numen ad Augustum supplice uoce loqui.
« Tu avais résolu, Maxime, honneur de la gens Fabia, de parler pour moi d’une voix suppliante à l’auguste divinité. » (traduction J. André, 1977, CUF)